Les belles photos que nous voyons sur les cartes postales, dans les revues et livres, sur les cadres photos, sur les affiches publicitaires et autres supports sont le fruit d’un travail caractérisé par un processus complexe faisant intervenir des professionnels gérant une multitude de tâches. Si vous êtes de ceux qui s’interrogent sur ce qui se passe au sein d’un laboratoire photographique, ce texte va vous intéresser.
Il y a quoi dans un laboratoire photographique ?
Pour que les photos soient travaillées puis matérialisées sur papier ou sur un autre support, elles doivent passer par le laboratoire. Dans cet atelier professionnel se font le développement, le tirage et la finition des photographies argentiques et numériques au moyen de matériels traditionnels ou automatisés dans le respect des conditions de production et des règles de sécurité. C’est presque le même processus pour la production individualisée et la production en série. Des activités de prise de vue photographique et de vente de produits et accessoires peuvent y avoir lieu également. La gestion du processus fait appel à une pluralité de techniciens et un superviseur. Ils sont reconnus sous des appellations comme laborantin, trieur-assembleur, technicien de labo, responsable de mini-laboratoire, étalonneur-filtreur, agent d’encadrement, opérateur de minilabo, tireur-filtreur, assistant de labo, contrôleur sensitométrique et chef de laboratoire photographique. On peut demander au laboratoire la création d’un livre photos, d’un box photo, d’un
magnet photo, d’un calendrier, d’une décoration murale, d’une e-carte cadeau etc.
Que font-ils dans un labo photo ?
Les responsables enregistrent les commandes. Suivant leur type de traitement, les supports photographiques sont triés. Ils lancent le développement et le tirage des photographies, lancent et surveillent le développement et le tirage des films, traitent les photographies suivant le procédé numérique, développent les films et les photographies suivant un procédé traditionnel, réalisent les tâches de finition et de conditionnement des tirages photographiques, renseignent les supports de suivi d’intervention et transmettent les informations au service concerné puis enfin réalisent la maintenance de premier niveau des machines et des équipements. Pour être en mesure d’effectuer toutes ces tâches, il faut au laboratoire des travailleurs ayant des compétences en optique, en manipulation des machines de développement automatisé, des logiciels de traitement d’image et de montage photo, en manipulation de monteuse de diapositives et de massicot ainsi que la connaissance des caractéristiques des émulsions, des formats de supports de prise de vue et des règles de manipulation des produits toxiques.
Quel chemin suivre pour intégrer une labo photo ?
Pour pouvoir postuler auprès d’un laboratoire photo et participer à la concrétisation de la commande d’un calendrier, d’un magnet photo, d’un album photo ou encore d’un box photo, on n’a pas besoin d’un diplôme ou d’une expérience professionnelle. Néanmoins, le niveau de responsabilité et donc de rémunération peut ne pas être le même que si on y entre avec un BTS ou un Bac professionnel en photographie. Il y a de la place pour un candidat ou une candidate qui maîtrise les techniques de prise de vue, le photo filmage, les caractéristiques des matériels de prise de vue, la manipulation du matériel d’éclairage, les logiciels de gestion de stock, les techniques pédagogiques, les techniques de vente et le management. La gestion d’un laboratoire photo nécessite en effet non seulement les techniques spécifiques à l’activité de photographie mais aussi le management d’affaire et la gestion du personnel.
Dans un laboratoire photographie se déroule une pluralité de tâches dont chacune fait l’objet d’une spécialité. Un ou quelques opérateurs techniciens font tout pour transformer nos commandes en une sorte d’œuvre d’art qu’on aura plaisir à regarder ou qui serviront à donner des informations au public. On peut apprendre sur le tas ou s’y introduire avec un Bac ou un BTS photographie.