L’Iran est connu pour être l’une des Républiques islamistes les plus hostiles au monde occidental. Les dirigeants du régime en place ont maintes fois exprimé leurs mépris concernant les « mœurs décadentes de l’Occident ». Ce faisant, la condition des Iraniennes est particulièrement inquiétante. L’émancipation de la femme reste un sujet tabou et aucun changement ne semble se profiler à l’horizon.

La situation inquiétante des femmes iraniennes

La révolution islamique en Iran a mis fin aux mesures progressistes en faveur de l’émancipation des femmes. Pendant le règne du Chah, des lois favorisant l’égalité des sexes ont été votées. Ces textes furent abrogés dès l’arrivée au pouvoir des mollahs. Ainsi, l’âge légal du mariage chez les femmes a été fixé à 13 ans dès 1979. Ce faisant, les pères ont le droit d’épouser leurs propres filles adoptives. Ce qui est tout à fait immoral d’un certain point de vue. Concernant la condition des femmes en iran, notamment leur vie familiale, les femmes mariées jouissent d’une liberté très restreinte. Après s’être mariées, il leur est impossible de choisir leurs futurs lieux de résidence. De même, elles ne peuvent pas voyager sans l’autorisation de leurs maris. La gent féminine peut désormais demander le divorce. Toutefois, l’époux a la possibilité d’éterniser la procédure. Si la démarche aboutit, la divorcée perd tous ses droits sur ses enfants. Dans la majorité des cas, elle ne perçoit aucune pension alimentaire. Cette situation sera particulièrement problématique puisque les Iraniennes parviennent difficilement à trouver un emploi. Les Iraniennes ne peuvent pas profiter de quelques libertés fondamentales. À titre d’exemple, elles n’ont pas le droit de chanter en public ou de pratiquer certains sports. Elles n’ont accès qu’à un nombre limité de filières à l’université. Tout cela empêche l’épanouissement personnel et constitue également un frein pour le développement du pays.

Maryam Radjavi : un symbole de la lutte pour l’émancipation des femmes

Maryam Radjavi est surtout connue pour sa lutte contre l’intégrisme religieux. Néanmoins, cette femme a également subi la misogynie du régime des mollahs. Elle participa aux premières législatives après la chute du Chah, mais fut évincée du scrutin grâce à des fraudes savamment orchestrées. Plus tard, l’une des sœurs de Maryam Radjavi fut torturée et pendue par les dirigeants du régime. Les drames de sa vie ont poussé cette activiste politique à militer activement pour l’émancipation de la femme en Iran. Actuellement, la leader du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) souhaite améliorer la condition des femmes en Iran. Pour cela, elle préconise la création d’un État démocratique qui instaure l’égalité des sexes. De cette façon, les mères de famille et les jeunes filles ne vont plus souffrir de discriminations. Il ne s’agit pas d’oublier les préceptes de l’Islam, mais plutôt d’adopter des lois plus justes. Cela sera nécessaire pour que la nation iranienne puisse relever les défis de demain.