Bon, voilà. Il y a quelques semaines, vous avez encore eu une idée de génie. Vous avez décidé de créer un blog.
A la base, ce dernier devait vous permettre de partager avec le monde entier (ou presque), une science infuse qui n’avait jusqu’alors aucun public sinon votre sphère privée, et de donner un petit coup de pouce à votre égo de leader d’opinion.
Au commencement de cette merveilleuse et passionnante aventure, tout allait comme sur des roulettes, votre plume virevoltait dans tous les sens, et ce du matin au soir. Il ne se passait alors jamais un instant, sans que votre blog et vous, n’ayez envie l’un de l’autre, et cette histoire avait tout d’une magnifique romance numérique.
Mais aujourd’hui, il faut bien l’avouer, votre source d’idée a tari (non, pas Atari, je vous vois venir, bande de geeks), et vous séchez devant cette foutue page blanche.
Je tiens tout d’abord à vous rassurer, car la situation n’est absolument pas dramatique, et n’a, croyez-en mon expérience, rien d’irrémédiable, bien au contraire.
Afin de faire face à la situation, il convient dans un premier temps de se poser la question suivante:
« Qu’est-ce que je pourrais bien écrire aujourd’hui sur mon blog? »
Allez-y, posez vous la question à haute voix… Plusieurs fois… N’hésitez surtout pas à changer d’intonation, et regardez-vous dans un miroir si vous avez besoin d’être rassuré, ou de sentir une présence. Parfois, on peut être impressionné par sa propre voix…
Je me souviens d’ailleurs d’une longue période d’inactivité durant laquelle, la faute à trop de solitude, je me faisais sursauter à chaque fois que je prononçais un mot. C’était absolument insupportable, car je ne pouvais même plus parler tout seul, et ce qui était destiné à me rassurer, m’effrayait. Mais ne manquant pas d’humour et d’auto-dérision, il m’arrivait parfois de me mettre au défi, en hurlant:
-Bouh!!!
Les premières fois, je paniquais:
-Ahhhhh!!!! Qui est là? Qui es-tu? C’est toi? C’est Dieu? Tu existes vraiment?
Mais très vite, je revenais à la raison, et me marrais allègrement en flattant mon sens aigüe du calembour.
Et c’est comme cela que j’ai vaincu ma triste et douloureuse pathologie. En la prenant de front… En soulevant le problème à bras le corps.
« Mais quel est le rapport avec mon manque d’inspiration? » me direz-vous…
Et bien pour tout vous avouer, je n’en ai pas la moindre idée, mais je viens tout de même de pondre une grosse trentaine de lignes qui n’ont absolument aucun intérêt, ni rapport avec le sujet initial, et vous venez malgré tout de les lire.
Quoi? Cette article manque d’images? Vous voulez des illustrations? Bon d’accord… Calogero à l’époque des Charts, ça vous va?